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11 décembre 2011 7 11 /12 /décembre /2011 23:32

Aux organisations, groupes, collectifs et individus intéressés-es

Chers et chères compagnons-agnes, cher-es camarades,

Du 9 au 12 août 2012, aura lieu une Rencontre anarchiste internationale à Saint-Imier (Suisse romande) pour la commémoration des 140 ans du congrès de la Première Internationale anti-autoritaire qui fut organisé en 1872.

http://pix.toile-libre.org/upload/original/1323612926.png

Jusqu’ici, les organisations qui ont porté et animé cette importante échéance sont : laFédération anarchiste (FA), l’Internationale des Fédérations anarchistes (IFA), la Fédération libertaire des montagnes (FLM), l’Organisation socialiste libertaire (OSL) etEspace Noir.

L’IFA tiendra son propre congrès à Saint-Imier à l’occasion des Rencontres internationales. Il en est probablement de même pour les organisations fédérées dansAnarkismo. La Coordination anarcho-syndicaliste Rouge et Noire sera également présente.

Ces Rencontres internationales sont ouvertes et portées par différentes composantes du mouvement libertaire international : 1) l’Internationale des Fédérations anarchistes (IFA) ; 2) Anarkismo ; 3) la Coordination anarcho-syndicaliste rouge et noire (CGT-Es, CNT-Fr, SAC-Suède, etc.) ; 4) l’Association internationale des travailleurs (AIT) ; 5) les Industrial workers of the world (IWW) ; 6) les collectifs et organisations indépendantes de ces regroupements internationaux.

La Rencontre internationale est ouverte à tous regroupements agissant au niveau international, national, régional ou local ainsi qu’aux individualités sur la base d’une adhésion à la déclaration « Saint-Imier 2012 ».

Cette Rencontre entend assurer un dialogue exigeant et structuré autour, et à partir, de l’idée que l’anarchisme est une politique générale, cohérente, animatrice et actrice des luttes populaires, basé sur un socle théorique identifiable et un enrichissement permanent.

Pour compléter cela, nous pourrions dire que l’anarchisme est capable d’une politique complexe liée à des propositions stratégiques, à des objectifs intermédiaires, à un projet général d’alternative autogestionnaire, libertaire, fédéraliste et d’écologie sociale.

C’est à partir de cette orientation générale que nous avons proposé et mis en place une structuration de la Rencontre de Saint-Imier en quelques moments politiques forts, communs à tous les groupes qui y participeront.

Ces moments sont :

a) Table ronde sur « Anarchisme et innovation politique » : capacités de l’anarchisme contemporain à innover et à affronter des situations politiques plus complexes que celles de sa première période historique face au fascisme, aux régimes autoritaires ; face aux défis environnementaux, écologiques ; face aux mutations économiques et sociales (accent mis sur l’apport de Malatesta, Fabbri, Berneri, Abad de Santillan, Daniel Guérin) ;

b) Table ronde sur « Nouveaux territoires de l’anarchisme, implantation ou réimplantation de l’anarchisme en Afrique, en Asie et en Amérique Latine » ;

c) Table ronde sur « Faire l’anarchisme aujourd’hui », sur les pratiques et interventions militantes intéressantes ou exemplaires, notamment en Europe et dans les pays anglo-saxons ;

d) Table ronde sur « Les alternatives anarchistes en actes » et comment articuler les expériences alternatives au projet et luttes révolutionnaires ;

e) Table ronde sur « La crise de la dette, les politiques d’austérité et les résistances sociales et populaires » ;

f) Un meeting final de clôture de Saint-Imier avec adoption, si possible, d’une résolution politique commune.

Un meeting d’ouverture sera organisé afin de présenter le Congrès de Saint-Imier de 1872 et ce qu’il a représenté pour l’anarchisme international.

Un banquet final public ouvert à l’ensemble de la population locale est aussi prévu.

Nous prétendons sortir de Saint-Imier avec un renforcement des liens d’unité et de fédération aussi importants que possible pour les camarades présent.e.s.

Nous avons l’ambition de construire un échange politique systématique ; cerner, définir et approfondir les convergences ; définir politiquement et théoriquement les désaccords ; étudier les projets de collaboration.

Sur cette base, hormis le meeting final, les tables rondes feront chacune l’objet d’un document de bilan aussi précis que possible que chaque collectif utilisera par la suite à sa convenance.

Les groupes présents seront naturellement libres d’établir les collaborations et les associations qu’ils jugeront bons.

Il ne s’agira pas de vouloir, à tout prix, prolonger Saint-Imier, mais bien d’en exploiter toutes les potentialités d’événements.

Saint-Imier va aussi avoir une importance matérielle et symbolique par le nombre de camarades que cette initiative va drainer. Être des milliers à débattre, à décider, à ouvrir des collaborations et de libres associations est une énorme richesse.

Plus nombreux seront les mouvements de l’anarchisme social organisé à cette Rencontre et davantage sera renforcé la capacité d’animer, en un sens cohérent, exigeant et ouvert, l’intervention libertaire dans les luttes et l’organisation des résistances.

À chaque groupe, nous proposons la libre association sur la base d’un accord et, pour autant que les conditions matérielles le permettent, d’une contribution financière et dune participation active des personnes militantes selon la taille des organisations (300, 600, 1000 euros). L’entrée au planning des journées et la visibilité offerte dans la communication en dépendront.

Fin mars 2012, cette proposition de libre association sera close, en principe, afin de se focaliser sur la logistique de l’évènement.

D’ores et déjà, outre les inscriptions, nous demandons à chaque collectif de nous préciser l’investissement qu’il pourrait apporter à ces journées :

— Proposition de conférences, ateliers, animations (contact) ;

—  Traductions ;

— Mise à dispositions de matériel d’infrastructure (cuisines collectives roulantes) ;

— Compétences techniques pour l’organisation du village autogéré ;

— Militant-e-s pouvant être sur place un peu avant et durant la Rencontre pour assurer l’organisation et le fonctionnement des services de base (contact).

L’organisation interne pour la préparation de la Rencontre internationale fonctionne avec des groupes de travail et un comité d’organisations. On peut s’y associer à tout moment.

ANARCHISME 2012 SAINT-IMIER


L’anarchisme social

1. L’anarchisme social, quels que soient les courants qui le structurent historiquement, est une proposition politique générale et cohérente, évolutive, inventive et innovante. II est en lutte contre toutes les formes de dominations et d’exploitations, contre le capitalisme et contre le pouvoir imposé et les assujettissements dont le noyau central est constitué par les appareils étatiques.

2. L’anarchisme social se définit comme une proposition théorique et culturelle générale capable de s’associer et de s’agréger à des avancées théoriques et à des pratiques de lutte nouvelles.

3. L’anarchisme social est une des expressions générales des mouvements d’émancipation, des luttes sociales et des luttes prolétariennes.

4. L’anarchisme social propose, aux mouvements de lutte sociale, la construction systématique d’un mouvement fédéré et solidaire des émancipations. Nous luttons contre les différentes formes du pouvoir notamment étatiques qui matérialisent un rapport social qu’il s’agit de critiquer, de détruire et de dépasser.

5. L’anarchisme social se définit politiquement et stratégiquement par une politique générale d’action directe, donc d’auto-organisation, d’auto-émancipation, de libération, de construction radicalement démocratique — entendue dans le double sens d’une accumulation de puissance hors de l’État et contre lui et d’une cohérence entre fins et moyens de la lutte — qui fait que les combats et les organisations d’aujourd’hui constituent une utopie combattante, concrète et critique, en résonance avec la société nouvelle que nous voulons construire.

6. L’anarchisme social met au cœur de son effort militant la construction stratégique de ce mouvement général d’émancipation, de coordination des luttes, de développement systématique de contre-pouvoirs face au système d’exploitation et de domination, préparant ainsi, par cette fédération des combats, un changement révolutionnaire qui ne peut être que le fruit de l’engagement libre et conscient des individus et des mouvements sociaux ayant la puissance de changer radicalement la société pour leur émancipation.

(Source: juralib)

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12 juin 2011 7 12 /06 /juin /2011 01:34

On pourrait planter le décor et relever le contraste: Deauville et Le Havre, face à face, la bourgeoisie en vacances et le prolétaire au boulot; mais on n’ira pas plus loin, ça on l’a compris: ce qui nous intéresse c’est Le Havre, le contre-G8. De l’autre côté du golf et du pont de Normandie, c’est connu à l’avance, tout entendu et sans heurts.

Le nôtre de contre-sommet n’a de hiérarchique que le lieu: perché dans la ville haute du Havre, au milieu de la forêt de Montgeon, adéquatement installé dans un ancien camping municipal, désormais désaffecté. Un « Havre de paix », comme l’annoncent les pubs municipales sur les façades néo-classiques de la gare.

C’est devant cette gare que se retrouve la manifestation du 21 mai (7000 personnes): l’avenue est en chantier, la monomanie du tramway a depuis quelques mois déployé ses travaux. Les dispositifs de maintien de l’ordre sont à distance du cortège, dans les rues adjacentes et bien armés; à l’exception des Services d’Ordre de la CGT, ATTAC et SUD qui collent au peloton; gilet jaune et oreillette, manifestant et ennemi? Pour l’exhaustivité de l’inventaire: les agents de la BAC sont, eux, dispersés en civil tout au long du parcours, hagard mais calmes pour l’instant.

La majeure partie de la manif se déroule comme prévue: deux ou trois panneaux de pub recouverts de tissus (actions déposés en préfecture!?); mais sur la fin la façade d’une banque est détruite, quelques super-commerces et autres agences immobilières reçoivent des projectiles qui les stigmatisent. Alors que nous sommes réunis au Champ de Foire où se tiennent après la manif meetings et concerts, 3 BAC-eux esseulés tentent une interpellation: le camarade est rapidement repris par la foule qui part en direction des flics qui n’ont d’autre choix que de détaler à travers toute la place, pour rejoindre leur rang qui se font soudain plus voyants.

Au milieu de cet environnement hostile, le camp autogéré devient vite notre lieu de vie et de replis, les AG quotidiennes décident aussi bien de l’organisation pratique de la vie courante que de nos actions à l’extérieur; la question des médias y reviendra souvent: il faut convenir à la fois de notre positionnement: les accueillir ou non, quoi leur dire et leur montrer mais aussi afin de décider ce que notre auto-média dira de nous (http://lehavrenog8village2011.noblogs.org/videos-auto-media/ ethttp://lehavrenog8village2011.noblogs.org/textes/). La nourriture est à prix libre, bio ou provenant de la récup’.

Rapidement nos actions se réduisent à des manifestations de soutien devant le commissariat, à chaque jour son ou ses interpellation-s.: il faut justifier les 4000 policiers pour entourer un camp d’une centaine de personnes, que tous les journalistes fantasment comme étant des « black blocks » (le procureur nous nous confiera qu’il y a au camp des « personnes très dangereuses »; ah bon?!), sans compter le drone ou l’hélicoptère.

Le dernier rassemblement du jeudi 26 mai au Havre est restreint: les syndicats sont peu et peinent à tenir leur banderole géante face à Deauville et un vent de force 7, à côté les gens du camp exécutent Monsieur Capital: La tête remplie de billets et l’air patibulaire. Un agrégat de 60 BAC-eux nous fait face: comme depuis une semaine nous sommes muselés, quand ce n’est pas arrêté sans (ou pour de faux) prétextes.

Mais la centaine d’habitants de la forêt de Montgeon a su en une semaine créer une vie collective, qui n’a pu se montrer dehors que sous forme de solidarité face à la répression, mais qui permet de tisser peu à peu les liens entre nos combats et de faire perdurer nos pratiques alternatives: un contre sommet et non plus contre le sommet: trop loin et trop factice par rapport à la vérité factuelle de nos existences, pour une fois, collectives et autogérées.

DB

 

(Source: LCNE 25)

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7 juin 2011 2 07 /06 /juin /2011 03:34

Alors que les jeunes générations clament une peu partout leur colère face à des taux de chômage énormes dans leurs rangs, leur ras-le-bol des petits boulots précaires, on voit refleurir et circuler largement sur tous les réseaux associatifs et les nouveaux médias une propagande remise au goût du jour affirmant “qu’un autre monde est possible” sans qu’il soit nécessaire de renverser le capitalisme, et qu’une “démocratie réelle maintenant” est possible au sein de ce système (voir le site Internet d’ATTAC). A visage plus découvert, ATTAC proclamait déjà en 2006 que “la suppression du chômage et de la précarité est possible” (tract d’ATTAC diffusé lors des manifestations contre le CPE). Et, surtout, dans la situation actuelle, ATTAC s’en prend “au pouvoir de la finance et à l’irresponsabilité, voire à la complicité des responsables politiques”. En demandant que “la crise soit payée par ses principaux responsables, notamment l’industrie financière et bancaire”. ATTAC va même jusqu’à affirmer que “Ce que nous vivons, ce n’est pas une crise, c’est une escroquerie”, ATTAC prétend nier l’existence d’une crise mondiale irréversible du capitalisme, un système d’exploitation qui n’a plus rien à offrir à l’humanité que toujours plus de misère et de barbarie. Bref, ATTAC propage l’illusion qu’il est possible de vivre dans un capitalisme “vraiment démocratique”, “à visage humain”, si les “citoyens” du monde se mobilisent pacifiquement dans tous les pays autour de ses mots d’ordre. Aujourd’hui dans le mouvement social des “Indignés” en Espagne comme lors du mouvement contre le CPE en 2006, l’idéologie réformiste diffusée par ATTAC est très présente. Elle vise à brouiller la conscience des jeunes générations de la faillite du capitalisme en leur faisant croire que, au sein-même de ce système, “il n’y a aucune fatalité au chômage et à la précarisation. Dans ce bras de fer contre la tyrannie des marchés et des banques, tout est question de mobilisation sociale et de volonté politique” (tract d’ATTAC). Évidemment, ces affirmations pseudo-radicales ne peuvent que susciter la sympathie et l’intérêt de beaucoup de jeunes travailleurs qui veulent “changer le monde” et sont à la recherche d’une vraie perspective révolutionnaire. C’est pourquoi nous republions ci-dessous, en substance, un article déjà publié dans notre presse en mars 2006 et qui conserve toute son actualité (1).

Que représente ATTAC ?

En 1999, l’Association pour une taxation des transactions financières pour l’aide aux citoyens (ATTAC) est créée par un collège comprenant, entre autres, le Monde diplomatique, Alternatives économiques, la FSU, la Confédération paysanne, Artisans du monde, etc. Cette association est présente dans une cinquantaine de pays et va se faire rapidement connaître, en particulier en transformant de grandes Conférences Internationales en tribune pour la défense des pays défavorisés, comme à Seattle en 1999, et en participant à de nombreux forums sociaux qui se sont tenus dans divers pays (Porto Alegre, Gênes, Paris, etc.).

ATTAC veut se présenter comme une force “alternative”, différente des partis politiques traditionnels, avec des commissions qui regroupent des scientifiques, des économistes, autour du slogan “un autre monde est possible”. Dans un monde ravagé par la crise économique, ATTAC entend présenter, avec le maximum de sérieux, des solutions pour “changer le monde”, le rendre plus “juste”. De ce fait, ATTAC attire beaucoup de gens sincères qui ne veulent plus faire confiance aux partis de gauche. Selon le journal Libération, ATTAC a “tout pour être une des forces politiques qui devaient façonner le monde de l’après-guerre froide” et, en tant que telle, a été très médiatisée. Il est difficile aujourd’hui de se préoccuper des questions sociales sans être confronté immédiatement aux idées “altermondialistes” dont ATTAC constitue le fleuron.

En France, ATTAC s’est illustrée en faisant une campagne active pour le “non” au referendum sur la Constitution européenne et, plus récemment en 2006, en étant très présente aussi bien dans les assemblées générales que dans les manifestations du mouvement des étudiants contre le CPE.

Les propositions d’ATTAC

Voyons donc ce que nous propose ATTAC “contre le néolibéralisme”. ATTAC nous explique que nous assistons actuellement non pas à une crise du système capitaliste, mais à “une révolution conservatrice” qui serait la cause du chômage et de la précarité. En Espagne, elle préconise “une démocratie réelle” en dehors des deux grands partis traditionnels, le PP et le PSOE. Ce serait, comme le disait ATTAC “les orientations politiques ultra-libérales (qui sont) responsables de la dégradation sociale, de la casse des statuts”. Ainsi, selon ATTAC, le capitalisme se porte bien ; ce qu’il faut combattre, c’est cet “ultralibéralisme” qui pousserait à déréglementer les législations sociales et à abandonner les “acquis ouvriers” alors qu’il “existe des marges de manœuvre importantes pour créer de l’emploi”. Autrement dit, il existe d’autres options pour gérer le capitalisme, pour empêcher ce type de dérive et revenir aux jours glorieux d’il y a quelque 30 ans. Il faut donc lutter non pas contre le capitalisme mais contre ce néolibéralisme en proposant des réformes sociales pour “améliorer” un système tout à fait viable.

Quelles sont les mesures préconisées par ATTAC et qui permettraient de combattre efficacement la “fatalité du chômage” ?

- la création d’emplois pour répondre aux besoins individuels et collectifs de la population ;

- la réduction du temps de travail, financée par la redistribution des gains de productivité aux salariés ;

- une mise en œuvre de la taxe Tobin pour créer des millions d’emplois à l’échelle européenne.

Que valent ces propositions ?

D’abord, on pourrait se demander pourquoi les capitalistes n’avaient pas pensé avant à créer des emplois “pour répondre aux besoins de la population”. Mais ATTAC y apporte elle-même sa réponse : alors que “d’immenses besoins existent dans la société, (que) des millions d’emplois peuvent donc être créés pour y répondre (...) les entreprises privées n’embauchent pas en fonction de la nature du contrat de travail mais en fonction des commandes qu’elles ont ou de leurs perspectives”. C’est donc bien “la tyrannie des marchés” qu’ATTAC se propose de limiter avec des “politiques budgétaires qui tournent radicalement le dos au carcan néolibéral imposé par l’Europe des banquiers”. En effet, selon ATTAC, “la demande croissante de services collectifs peut être un formidable réservoir d’emplois”. Il est surprenant qu’ATTAC ait eu besoin de s’entourer de “penseurs” et d’universitaires pour découvrir qu’avec les politiques “néolibérales”, la principale motivation des capitalistes serait de faire du profit… ce qu’ils ont toujours fait depuis que le capitalisme existe ! Le capital a toujours payé sa main-d’œuvre le moins cher possible, y compris la partie du salaire gérée en général par l’État et qui concerne les aspects de la vie sociale comme l’éducation et la santé. Et aujourd’hui, alors que le monde s’enfonce dans une crise toujours plus profonde, chaque capital national essaie de limiter le nombre de bras dont il a besoin et de les payer encore moins pour résister à la concurrence sur le marché mondial. En appelant à lutter contre les “sirènes néo-libérales”, ATTAC passe sous silence la réalité de la société capitaliste, basée sur l’exploitation de la force de travail et la recherche du profit ; c’est la crise de ce système, et non pas de “mauvais” capitalistes envoûtés par les “sirènes néo-libérales”, qui révèle de plus en plus l’horreur de l’esclavage salarié.

Quant à “la réduction du temps de travail”, c’est une politique de “ gauche “ que les ouvriers ont expérimentée dans leur chair ! Les 35 heures ont surtout représenté un moyen d’accroître l’exploitation, avec la flexibilité du temps de travail, l’accroissement des cadences et le blocage des salaires.

Enfin, pour ce qui est de la taxe Tobin, elle représente la mystification de prédilection d’ATTAC pour nous faire avaler que dans ce monde dominé par la bourgeoisie, prendre dans la poche des riches pour redonner aux pauvres…” c’est possible !”

ATTAC, défenseur de l’ordre capitaliste

Derrière tout ce discours mystificateur, ATTAC veut nous faire croire qu’il existerait un “bon” et un “mauvais” capitalisme, un bon capitalisme qui, tout en exploitant la classe ouvrière, serait “plus humain”, plus soucieux d’améliorer la vie des hommes et leur environnement. Sous ses airs sérieux, loin de la “politique politicienne”, ATTAC nous ressert ainsi tout le discours de l’aile gauche du capital qui ne se propose absolument pas de changer la société, mais de faire accepter à la classe ouvrière des mesures qui vont dans le sens de la défense du capitalisme et de son État.

ATTAC réclame une répartition plus “équitable” des richesses, comme la gauche dans les années 1970, sous la houlette de l’État. “Le chômage est une arme aux mains des entreprises multinationales pour dégrader la condition salariale afin de gonfler les profits”. Si l’État, dans chaque pays, réduit drastiquement les services sociaux, ce n’est pas, comme veulent le faire croire les partis de gauche et ATTAC, parce qu’il est sous la coupe des “multinationales” mais parce que la crise de surproduction ne lui permet plus de garantir des minimums sociaux pour obtenir une certaine paix sociale.

La réalité, c’est que l’État en personne est le fer de lance de l’attaque contre les conditions de vie des ouvriers lorsqu’il fait des coupes dans les budgets sociaux, supprime des emplois, en particulier dans les secteurs de l’enseignement et de la santé ! L’État montre d’ailleurs de plus en plus ce qu’il est réellement : un instrument de préservation de l’ordre social existant et de défense des intérêts de la classe exploiteuse.

ATTAC, en reprenant les thèmes qui avaient fait les beaux jours des partis de la gauche du capital, vole donc au secours de la bourgeoisie. Quand le questionnement dans la classe ouvrière porte de plus en plus sur la réalité de la situation mondiale, ce n’est pas un hasard si ATTAC s’active pour offrir des réponses aux travailleurs en lutte contre cette société, et en particulier, aux jeunes générations. Tout cet éventail de “solutions” aux prétendus “dysfonctionnements” du système n’est là que pour cacher la seule perspective capable de mettre fin à la barbarie et à la misère : le renversement du capitalisme.

C’est justement parce qu’aujourd’hui un peu partout dans le monde, les jeunes générations ont commencé à comprendre que le chômage et la précarité généralisée sont une illustration de l’impasse du capitalisme, du “no future” que leur promet ce système, qu’ATTAC a cherché une fois encore à obscurcir la conscience de la classe ouvrière. La seule révolution qui puisse mettre fin à la misère, le chômage, la barbarie guerrière, c’est la révolution mondiale de la classe ouvrière dont l’objectif est de renverser le capitalisme pour construire une autre société, sans classes et sans exploitation.

Sandrine – Courant Communiste International – www.internationalism.org

1) Nous reviendrons prochainement dans notre presse sur les liens entre ATTAC et Stéphane Hessel, auteur des best-sellers en librairie Indignez-vous ! et Engagez-vous ! La littérature de Stéphane Hessel a connu un succès tel que les occupants de la place Puerta del Sol à Madrid se sont fait connaître sous le nom de Los Indignados, en référence explicite aux ouvrages de cet auteur.

(Source: Indy Paris)

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19 mai 2011 4 19 /05 /mai /2011 15:36

http://juralib.noblogs.org/files/2011/05/cropped-00.jpg

Notre hébergeur — over-blog — ne se gène pas pour faire son sale boulot d’auxiliaire de police : collaboration sur la collecte d’information sur les individus utilisant entre autres le juralib (logs), délation de celles-ci à l’État et à ses chiens.

 

Mercredi 27 avril, deux personnes ont été perquisitionnés puis auditionnées dans le Périgord avec pour motif ou prétexte l’inscription de slogans de solidarité sur la façade du vice-consulat d’Italie à Bordeaux. Celleux-ci ont été retrouvés par l’adresse IP correspondant à la connexion internet à partir de laquelle fut réalisée la publication del’article lié, sur le juralib.

 

Les deux ordinateurs ont été saisis.

 

Sur ces ordinateurs, beaucoup de choses familiales et militantes, mais aussi potentiellement le mot de passe de notre ancienne adresse, chez no-log.

 

Le lendemain de la perquisition, nous avons effacé tous les mails qui se trouvaient sur la boîte mail no-log et en avons modifié le mot de passe. Il n’est techniquement pas impossible que les flics aient lu cette adresse, et tous les mails reçus sur celle-ci depuis un moment, non effacés.

 

Nous tirons les leçons qui s’imposent en matière de précaution et de sécurité qui en découlent.

 

Le Jura Lib, 3 mai 2011.

Voici donc la nouvelle adresse web du Jura Libertaire: http://juralib.noblogs.org/
Bonne visite

 

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18 avril 2011 1 18 /04 /avril /2011 22:04

 

Réunion de préparation à une manifestation unitaire
contre le racisme, la politique d’immigration du gouvernement et pour la régularisation des sans papiers

 

Collectif “d’ailleurs nous sommes d’ici”

Suite à l’appel d’Olivier Lecour Grandmaison à une manifestation unitaire et nationale le 28 Mai « contre le racisme, la politique d’immigration du gouvernement et pour la régularisation des sans papiers », nous nous réunirons pour la première fois à Marseille le Vendredi 22 avril, à 18h / 18h30, à la Maison Méditerranéenne des Droits de l’Homme...

Pour faire du mois de Mai un mois de lutte contre les politiques racistes, chacun est le bienvenue.

Les dernières déclarations de Claude Guéant, la percée du FN aux élections cantonales ou bien encore le débat sur l’Islam nous ont toutes et tous indignés, choqués, révoltés. C’est pourquoi il est temps de passer à la nécessaire riposte politique contre ce racisme d’Etat qui nous divise tous les jours un peu plus, nous affaiblie sans cesse.

N’hésitez pas à faire circuler largement cet appel à réunion dans vos réseaux, organisations, contacts, amis etc. . Tout le monde est invité, organisations et individus.

Antiracistement,

Collectif www.dailleursnoussommesdici.org

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3 avril 2011 7 03 /04 /avril /2011 18:38

 

 

Agenda des luttes sociales pour le mois d'avril (liste non exhaustive) N'hésitez pas à contacter offensive libertaire pour faire parvenir vos infos afin de compléter cette liste.

 

 

Lundi 4 avril :

 

  • Besançon : 10H, maison des syndicats 4B rue Léonard de Vinci (planoise) AG education 
  • 12h : Pique-nique devant l’IA du Doubs (avenue de l'observatoire)
  • 13hhttp://ecolerugbysor.unblog.fr/files/2009/10/agenda.gif30 : Rassemblement devant l’IA du Doubs
    (emmener de quoi faire du bruit)

 

Mardi 05 avril:

Mercredi 06 avril:

Jeudi 07 avril:

Vendredi 8 et samedi 9 avril:

  • Résistances et désobéissances dans les services publics à Lyon. Mouvement pour une Alternative Non-violente.

Samedi 9 avril:

Jeudi 14 avril:

  • Chicago, U.S.A. (April 14th): Student Occupation at the City Colleges of Chicago District Office and March down to City Hall => fb event page (contact: cccoccupation@gmail.com)

Vendredi 15 avril:

  • En Italie une grève générale se prépare pour le 15 avril.

Jeudi 28- samedi 30 avril 2011


Besançon : G8 des Universités, volet éducation et recherche du G8-G20 qui aura lieu à Cannes en juin 2011. Ce sommet mondial des universités réunira dans un premier temps les étudiants, à l'université de Franche Comté, puis les présidents et recteurs, à l'université de Bourgogne. Originaires non seulement des pays du G20, mais au-delà, de 4 continents, les participants élaboreront, à destination des chefs d'Etat et de gouvernement, des recommandations soulignant les missions irremplaçables des universités en matière de création et diffusion des connaissances, et leur contribution à un développement durable de notre société mondialisée de la connaissance.
Valérie Pécresse devrait être présente à cette manifestation dont la CPU est un des principaux organisateurs avec l'appui du PRES Bourgogne-Franche-Comté.

En mai:

  • 21 mai, au Havre: Manifestation contre le G8 à 15h devant la gare du Havre. Covoiturage et bus au départ de Caen, informations à suivre. http://www.resistances-caen.org/

jeudi 5 - samedi 7 mai 2011. Dijon : Appel à un contre G8 de l'éducation et de la recherche

La France présidera les G8 et G20 en 2011. Du 28 au 30 avril à Besançon et du 5 au 7 mai 2011 à Dijon se déroulera le G8 des Universités, volet éducation et recherche du G8-G20 qui aura lieu à Cannes en juin 2011.

Le G8-G20 est le moteur de la mondialisation néolibérale ; il définit l'agenda politique qui est ensuite mis en ouvre par toutes les grandes organisations internationales. Dans ce contexte, le « G8 des Universités » est d'apparition récente. L'édition 2011 de Dijon/Besançon sera la quatrième. Alors que les 3 premiers s'étaient concentrés sur le thème très consensuel du « développement durable », l'objectif affiché du G8 des Universités de 2011 est de planifier la marchandisation de l'éducation et de la recherche. Cette politique d'amplitude internationale détruit déjà le service public d'éducation et de recherche qui offre des garanties minimales en termes d'accès aux études supérieures.

A tous les niveaux, l'éducation et la recherche publiques subissent une dégradation accélérée. Elles sont parmi les services publics fortement touchés par les intérêts du capitalisme, tant à l'échelle européenne qu'à l'échelle mondiale. Sous le prétexte facile de politiques d'austérité, l'Union Européenne et les gouvernements mettent en place des réformes sociales et pédagogiques destructrices. De la maternelle à l'université et pour ce qui concerne la recherche, la tendance est de faire de l'enseignement et de la recherche une marchandise intégrée au marché capitaliste avec pour conséquences le diktat d'une économie de la connaissance, la généralisation d'une pensée unique et totalisante, une aggravation des inégalités sociales, des conditions de travail rabaissées, des droits syndicaux bafoués, libertés académiques (recherche et enseignement) menacées, etc.

Le constat est identique en Europe et ailleurs. La France, la Grèce, l'Italie, la Grande-Bretagne, l'Espagne, le Portugal, la Suisse, l'Autriche et d'autres pays sont déjà entrés en lutte contre ces politiques de marchandisation du savoir. Présentes dans les pays où les réformes sont en cours et ceux où le système d'éducation et de recherche est déjà réformé, ces luttes et leurs revendications sont transnationales. Pour mieux contrer les attaques, il convient de regrouper nos forces de réflexion et d'action. Pour nous, il est urgent d'organiser une résistance globale à laquelle participe ce contre G8 dont les objectifs sont :

de mettre en lumière les questions sociales en lien avec le thème de l'éducation et de la recherche et de fournir un lieu pour l'échange d'expériences pratiques et de discussions théoriques, et des débats autour du rôle de l'éducation et de la recherche, des conditions de leur réalisation et de leurs impacts économiques, sociaux, politiques et environnementaux, aux niveaux local, régional et international.

de faire entendre d'autres discours sur l'éducation et la recherche, remettre en question la façon dominante d'enseigner et de rechercher, ses institutions et méthodes formatées par des politiques économiques néolibérales, la compétition, la mondialisation des marchés, le consumérisme, la domination et l'exploitation des hommes et de la nature.

de réaffirmer le pouvoir de l'éducation pour forger la conscience critique, réduire le fossé entre les cultures et les pratiques et libérer les populations de l'oppression, les sortir de l'isolement et de leur éclatement.

Nous proposons de réfléchir ensemble autour des axes suivants - qui ne sont bien sûr pas exclusifs : l'accès à l'éducation et à la recherche ; la précarisation ; l'excellence ; l'autonomie ; la professionnalisation ; la mobilité ; la situation des étudiant-e-s étranger-e-s ; les pédagogies alternatives ; les modalités de luttes ; l'éducation et la société. Ce carrefour international entre les réseaux ouvrant dans les champs de l'éducation et de la recherche se veut être un moment fédérateur qui rassemblera des enseignant-e-s, étudiant-e-s, universitaires, chercheur-e-s, parents d'élèves, militant-e-s, et tous ceux et celles qui se sentent concerné-e-s par ces sujets, aux niveaux local, régional et international.

Nous appelons au Contre G8 de l'éducation et de la recherche qui se déroulera à Dijon du 5 au 7 mai 2011.

Collectif d'organisation du contre G8 de l'Éducation et de la Recherche (Alternatifs 21, AMEB, ATTAC21, CNT21, CUAE, FASE, FSU21, RUSF21, RUSF Franche Comté, Snesup 21, Sud éducation Franche Comté, Sud étudiant, UEC 21, UEC, UGED-FSE,.)


contact : contreg8-db-2011@riseup.net On trouvera l'appel en plusieurs langues ici :

 

http://www.contreg8db2011.lautre.net/

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30 mars 2011 3 30 /03 /mars /2011 02:16

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Voici une proposition de mutualisation de nos moyens autour du thème de la diffusion de notre information.

L’initiative présentée ici a pour but de mettre à disposition une infrastructure de production d’information pour toutes celles et tous ceux qui luttent et qui veulent que ça se sache !


En cette période d’engoue­ment révo­lu­tion­naire on peut tous voir que c’est l’infor­ma­tion dans toutes ses formes qui aide énormément à la cons­truc­tion d’un mou­ve­ment révo­lu­tion­naire. Nous voyons aussi que la dif­fu­sion de cette infor­ma­tion est bien sou­vent limi­tée, le pou­voir média­ti­que des grands grou­pes pèse très lourd dans la balance quand il s’agit de mentir ouver­te­ment sur un mou­ve­ment social. Par exem­ple à Lyon lors de l’épisode de la prison Bellecour BFM TV n’a pas hésité à mon­trer des images vieilles de 3 jours avec la men­tion « en direct » , cette chaine n’a pas non plus oublié de qua­li­fier les déte­nus de la place Bellecour de « cas­seur » et on se retrouve dans la situa­tion où un énorme men­songe deviens vérité pour le plus grand nombre.

Il existe bien des médias libres mais beau­coup d’entre eux sont sur inter­net et ils ne cons­ti­tuent pas une source suf­fi­sam­ment consul­tée d’infor­ma­tion. En revan­che, lors­que nous ten­tons de sortir du cadre vir­tuel et que nous nous atta­quons à des affi­ches, des sti­ckers, des tracts les même pro­blè­mes vien­nent à se poser : la dis­po­ni­bi­lité, le coût…

On a tous un pote ou un proche qui peut impri­mer une ving­taine d’affi­ches sur l’impri­mante de son taf mais si on veut pou­voir sortir une grosse quan­tité d’infor­ma­tion rapi­de­ment et pour par trop cher on se retrouve vite dans une impasse.

Pour tenter de pal­lier à ce manque nous sou­hai­te­rions acqué­rir et auto­gé­rer les moyens de pro­duire nous même de l’infor­ma­tion par nos pro­pres moyens comme des sti­ckers, des affi­ches, des tracts…
Si nous arri­vons à nous mobi­li­ser autour d’un projet comme celui-ci nous pour­rions très faci­le­ment faire cir­cu­ler nos infor­ma­tions de manière plus vaste et mieux orga­ni­sée…

Enfin il faut savoir que pour pro­duire tout ça il nous faut très peu de choses : - trou­ver un pho­to­co­pieur A3/A4 d’occa­sion,
- de l’encre
- et des sup­ports divers pour notre infor­ma­tion (papier auto­col­lant, grande quan­tité de papier…),
- enfin un lieu acces­si­ble qui accep­tera d’accueillir le maté­riel et ses uti­li­sa­teurs.

De cette manière nous pour­rions obte­nir l’auto­no­mie de la pro­duc­tion de notre infor­ma­tion, celle–ci pou­vant également l’être dans une plus grande échelle (à titre d’exem­ple 1000 auto­col­lants revien­draient à une dizaine d’euros, même pas 1 cen­time la page A4).

Ainsi les per­son­nes sou­hai­tant uti­li­ser ce maté­riel impri­me­ront selon leurs besoins en ver­sant une contri­bu­tion à prix libre per­met­tant le pro­lon­ge­ment de cette impri­me­rie (réap­pro­vi­sion­ne­ment papier et encre). Un tel dis­po­si­tif aurait de nom­breux avan­ta­ges, le pre­mier est indé­nia­ble­ment la capa­cité de pro­duire (et donc dif­fu­ser) de l’info en sor­tant un peu plus du simple milieu mili­tant, on sort également de la dépen­dance envers des struc­tu­res mar­chan­des.

Pour toutes celles et tous ceux qui sou­hai­tent par­ti­ci­per de près ou de loin à ce projet une date de réu­nion a été fixée :
le Jeudi 31 mars à partir de 19 heures à la Luttine (91, rue Montesquieu dans le 7e arron­dis­se­ment de Lyon, arrêt de métro Saxe-Gambetta).

Le but de cette réu­nion sera dans un pre­mier temps d’établir une prise de contact entre les divers acteurs-ices poten­tiels du projet , que chacun puisse expri­mer ce qu’il attend d’un tel projet et / ou le temps et l’énergie qu’elle / il peut y inves­tir.
Ensuite si le temps nous le permet nous essaye­rons de mettre en place une répar­ti­tion de tâches entre les per­son­nes inté­res­sées ainsi qu’une ébauche d’orga­ni­sa­tion pour que cette impri­me­rie soit mise en place le plus rapi­de­ment et sur les meilleu­res bases pos­si­bles.

Contact :
lim­pri­me­rie (Arobase) riseup.net

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