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18 février 2012 6 18 /02 /février /2012 06:06

Des dizaines de milliers de manifestants défilaient vendredi à travers la Syrie pour réclamer la chute du régime, qui s'acharnait contre la ville rebelle de Homs, quelques heures après un vote à l'Assemblée générale de l'ONU condamnant la répression. (c) Afp

Plusieurs quartiers de Damas et Alep, deuxième ville de Syrie, étaient secoués vendredi par des manifestations inédites, se joignant aux dizaines de milliers de personnes à travers le pays pour réclamer la chute du régime, qui s'acharnait contre la ville rebelle de Homs.

Aux cris de "Dégage!", adressés au président Bachar al-Assad, les manifestants ont bravé la répression du régime, qualifiée d'"atroce" par le président français Nicolas Sarkozy et le Premier ministre britannique David Cameron et condamnée la veille par l'Assemblée générale de l'ONU.

Mais les forces du régime ont à nouveau tiré sur les manifestants en ce "Vendredi de la résistance populaire", faisant au moins deux morts, dont un enfant, et une dizaine de blessés dans le quartier de Mazzé, dans l'ouest de la capitale, selon une ONG syrienne.

"C'est la première fois que les manifestations s'étendent aux quartiers chics", a affirmé à l'AFP Moaz Chami, des Comités locaux de coordination --qui chapeautent la contestation sur le terrain--, sans préciser le nombre de manifestants.

Relativement peu touchée par la révolte, la ville d'Alep (nord) a également été mobilisée dans au moins 12 quartiers, ainsi qu'en province. "Liberté pour toujours, que tu le veuilles ou pas Bachar", criaient les habitants dans la localité de Kallassa.

"Nous ne cèderons pas face aux chars et aux canons", "Nous avons le peuple, ils ont l'armée", scandaient des manifestants dans la province d'Idleb (nord-ouest) qui a connu des manifestations massives, à l'instar de la province de Deraa (sud), où une personne a été tuée par des tirs.

Les militants anti-régime avaient appelé à entamer une "nouvelle étape" dans leur action et "ne plus rester les bras croisés" face à la répression de la révolte qui a coûté la vie à plusieurs milliers de personnes depuis mars 2011.

Les violences ont fait au total 27 morts civils vendredi, dont 13 dans le quartier de Baba Amr à Homs (centre), touché par le bombardement le plus violent depuis deux semaines, selon des militants sur place.

"C'est d'une violence extrême, on n'a jamais connu ça. C'est en moyenne quatre roquettes tirées par minute", a affirmé à l'AFP Hadi Abdallah, membre de la Commission générale de la révolution syrienne.

"Il y a eu 1.800 blessés en deux semaines", a rapporté le docteur al-Hazzouri à Baba Amr, joint par l'AFP via Skype, évoquant des blessés "qui souffrent en attendant la mort".

Des militants dénoncent régulièrement une crise humanitaire à Homs, dont plusieurs quartiers manquent de vivres et d'aide médicale et peinent à communiquer avec le monde extérieur.

Le nouveau pilonnage de Baba Amr intervient au lendemain de l'adoption par l'Assemblée générale de l'ONU à une écrasante majorité d'une résolution dénonçant la répression et soutenant un plan arabe appelant au départ du président Assad.

Mais ce texte a une portée essentiellement symbolique, les membres l'Assemblée ne disposant pas du droit de veto comme ceux du Conseil de sécurité, où Moscou et Pékin, alliées de Damas, ont bloqué déjà deux résolutions.

"Nous n'accepterons pas qu'un dictateur puisse massacrer son peuple", a rappelé le président Nicolas Sarkozy lors d'une conférence de presse à Paris avec M. Cameron qui a appelé à "mettre au maximum Bachar al-Assad sous pression (...) pour qu'il arrête la boucherie actuellement en cours".

Mais à Damas, quelques jours après l'annonce d'un référendum la semaine prochaine sur un projet de nouvelle Constitution ouvrant la voie au multipartisme, M. Assad parlait toujours de réformes, qui doivent être concomitantes avec "le retour au calme", a-t-il dit au Premier ministre mauritanien Moulaye Ould Mohamed Laghdaf.

M. Laghdaf était à Damas pour inviter le président syrien à "collaborer avec la Ligue arabe". Le vice-ministre chinois des Affaires étrangères, opposé à un "changement de régime amené par la force", est également attendu vendredi en Syrie.

Dans le même temps, des divergences apparaissaient au sein de l'Union européenne qui pourrait revoir ses ambitions de durcir les sanctions contre le régime, selon des sources diplomatiques.

L'UE a en outre réclamé la "libération immédiate" de deux figures de la révolte, le journaliste Mazen Darwich et la blogueuse Razan Ghazzawi, et des autres défenseurs des droits de l'Homme arrêtés jeudi, ainsi que de tous les "prisonniers politiques" en Syrie.

Un autre journaliste, Anthony Shadid du New York Times, est décédé jeudi, apparemment des suites d'une crise d'asthme lors d'un reportage clandestin en Syrie, a annoncé le quotidien américain.

 

Source : nouvelobs

 


ALERTE - Syrie: 26 civils tués vendredi dans la répression


BEYROUTH - La répression de la révolte par le régime de Bachar al-Assad a fait vendredi 26 morts en Syrie, a rapporté l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

Le bilan des martyrs du +Vendredi de la résistance populaire+ s'élève à 26 civils, a indiqué l'ONG alors que plusieurs quartiers de Damas et d'Alep, deuxième ville du pays, étaient secoués par des manifestations inédites, se joignant aux dizaines de milliers de personnes à travers la Syrie pour réclamer la chute du régime.

 

Source: Romandie

 

 

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16 février 2012 4 16 /02 /février /2012 16:26

 

Avant tout, il s’agit de clarifier le fait que les événements du 12 février sont impossibles à retranscrire par mots. Les luttes dans les rues d’Athènes et des autres villes grecques ont atteint un certain degrés de révolte, et la colère du peuple éclatant simultanément, fait de la retranscription des innombrable actes d’insurrection de chacun, une tache impossible à réaliser. Néanmoins, nous tenterons de détacher ici le plus important, tel que nous l’avons vécu depuis les barricades d’Athènes et comme les ont transmis nos compagnons depuis les tranchées contrainformatives.

NOUS DEVONS DÉTRUIRE L’EXISTANT

Athènes : Les députés votent “oui, à tout” alors que la ville s’enflamme

Peu après minuit, s’acheva la comédie bourgeoise au Parlement grec. 199 des députés ont voté “oui, à tout”, acceptant le nouvel accord avec la Troïka, et condamnant, de nouveau, le peuple à la misère. La maudite Presse du régime, propageait ses calomnies contre les anarchistes et les insurgés, pendant que Alexis Tsipras, président de la Coalition de la Gauche “Radicale” dénonçait “les forces para-étatiques qui mirent feu à la ville”. Alors que les sbires du pouvoir, comprenant les marionnettes gauchistes de la démocratie, dénonçaient les luttes de la rue, la fumée noire de plus de 40 bâtiments incendiés montait jusqu’au ciel, envoyant un message de résistance et d’insoumission au monde entier.

Syntagma: La foule recelait de tout

Selon les estimations, autour de 500 000 personnes sortirent dans les rues athéniennes la nuit du dimanche 12 février. Néanmoins, il s’agissait d’une foule bigarrée, au sein de laquelle se côtoyaient des patriotes gauchistes ou d’extrême-droite, de nombreux stalinistes du PAME, des groupuscule trotskistes, beaucoup de personnes d’âge moyen sans appartenances politique particulières, des groupes d’ultras d’équipe de football, divers syndicat et assemblées populaires, beaucoup d’immigrants, de jeunes insurgés et des groupes anarchistes d’action directe dispersés dans la place. La foule siégeait face au Parlement, criant ” Police, Cochon, Assassin” mais la majorité d’entre eux n’apparaissaient pas animés d’une envie d’attaquer les forces anti-émeutes ni d’envahir le bordel de la démocratie.

Les rues ardentes d’Athènes :

Apres 19 heures, au croisement de la rue Panepistimiou et Voucourestiou, s’élevait une grande barricade. Le sol était jonché de pièces de la bataille qui s’était déroulé peu avant et les vitrines des magasins des deux cotés de la rue, détruites. Beaucoup de manifestant se dirigeait de nouveau vers Syntagma, d’autre vers le quartier de Kolonaki tandis que d’autres restaient derrière la barricade vers Propileos. Quelques 200 mètres plus bas, dans la même rue, ou environ 500 ou 600 anarchistes, autonomes, jeunes insurgés et prolétaires luttaient farouchement contre les brigades anti-émeute qui bloquaient l’accès à Syntagma. Les explosions de molotovs renforcés avec de la dynamite, ainsi que les grenades assourdissantes, s’entendaient de tout côté. Les rues étaient pleines de morceaux de marbre et blanchies par les lacrymogènes. Peu à peu, les informations passèrent de bouches à oreille et se décomptèrent les nombreux affrontements, les incendies et les saccages dans les rues du centre, de la place Syntagma à Omonia, et de la rue Solonos à Monastiraki. Cependant, avoir une image complète de l’émeute à ce moment-là est impossible.

L’occupation de la Faculté de Droit et la jeunesse sauvage métropolitaine

“Appel urgent:. Nous avons besoin de plus de personnes pour garder la rue Akadimias  de la police et assurer le retour en sécurité de ceux qui luttent à Propileos”. Ce fut l’un des messages transmis par les mégaphones de la Faculté de droit squatté dimanche soir. Les brigades anti-émeute attaquaient continuellement les insurgés qui restaient dans la rue Akadimias et après une demi-heure, ils réussirent à les faire retrancher jusqu’aux abord de la faculté. Durant plus de 2 heures, les porcs ont lancé des gaz lacrymogènes, des grenades choc, des balles en caoutchouc et des pierres contre nous, qui défendions par tous les moyens possibles, l’occupation. Quelques 200 enragés, enfants de la jeunesse sauvage, levaient leurs têtes encapuchonnées, défiant réellement l’autorité de la police. Ceux la condamnés de “minorité violente” par les réformistes et les divers réactionnaires. Cette “minorité”, qui met le feu aux fondations de la civilisation capitaliste, réussi à maintenir ouvert le plus important centre de lutte, dans les moments les plus critiques de la journée, offrant alors refuges aux manifestants poursuivis. Entre les gens qui passaient par la rue, se trouvait de nombreux manifestants anciens, portant des masques anti gaz, incitant les jeunes à résister et lutter. Malgré la répression féroce, il parut évident que les manifestants refusaient de laisser les rues, et nous eurent l’impression qu’il y avait une acceptation routinière par la foule, de ce qui se passait: les alarmes qui sonnaient, les propriété détruites, les magasins saccagés, les affrontements et les bâtiments en feu… L’occupation de la Faculté de Droit s’acheva finalement le lundi matin, le 13 février, malgré les dernières communications expliquant la volonté des occupants de continuer. Néanmoins, l’occupation de la Faculté a été, durant ces jours ci, du 9 au 13 février, un bastion du soulèvement du 12, et partie intégrante de la lutte.

Le jour d’après et la nécessité d’étendre la révolte au niveau mondial

Le matin du lundi 13 février, et après des heures d’effort, les pompiers réussirent à éteindre finalement les flammes de la liberté. Au total 79 manifestants furent arrêtés à Athènes et plus de 50 souffrant de lésions occasionnés par les charges policières furent hospitalisés. Le lundi après-midi, quelque 150 solidaires se rendirent aux tribunaux de Evelpidon pour témoigner du soutient aux personnes arrêtés et exiger leur libération, pendant que les personnes arrêtées le premier jours de la grève générale, le 10 février, étaient mis en liberté sous caution.

La situation actuelle à Athènes, parait être revenue à une normalité extrêmement fragile, maintenant que peuple semble avoir atteint ses limites de tolérance. Le régime capitaliste en Grèce, mais aussi dans le reste de l’Europe et par le monde, sait que les flammes qui se levèrent dans les rues grecques le 12 février peuvent allumer la mèche dans d’autre endroits. Nous avons l’obligation de faire réalité ce cauchemar, car si cette révolte ne s’étend pas au delà des frontières étatiques, nous n’atteindrons pas la victoire.

Dans des moment comme ceux ci, quand l’Histoire se rend aux mains de ceux qui l’ont écrite avec leur sueur et leur sang, la solidarité internationale et réciproque est plus importante que jamais. Se solidariser avec la lutte en Grèce signifie mettre le feu aux infrastructures de l’État et du Capital, qui se situe au pas de ta porte.

POUR ÉTENDRE LA RÉVOLTE !
SOLIDARITÉ INTERNATIONALE ET EXPLOSIVE ENTRE TOUT.E.S LES OPPRIMÉ.E.S !
MORT AUX ÉTATS ET AU CAPITAL !

 

Source: Contrainfo

 

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15 février 2012 3 15 /02 /février /2012 02:17

Peux-tu te présenter ?

Je m’appelle Azyz A., 28 ans, activiste tunisien, semi-écrivain et ingénieur en informatique.

Comment as-tu participé à la révolution ? Qu’est-ce qui te semble le plus intéressant aujourd’hui ?
Depuis l’âge de 17 ans, je me suis trouvé en support continu aux luttes sociales, depuis que j’avais organisé une grève au lycée qui m’a value une arrestation et trois jours de torture brutale. Depuis, j’ai essayé d’être dans toutes les grèves, sauvages ou encadrées, ouvrières et estudiantines, ce qui m’a permis de bâtir une certaine expérience et d’avoir un large réseau de connaissances. Lorsque les événements ont commencé à Sidi Bouzid (étant originaire d’un village de Sidi Bouzid) je me suis chargé un premier moment de relayer l’info sur Internet, infos recueillies de personnes que je connais, dont plusieurs syndicalistes. Le fait que je suis actif sur Internet (j’ai co-organisé les protestations contre la censure du web avec d’autres blogueurs et cyberactivistes, étant basé sur l’approche du modèle TAZ, ce qui m’a permis une certaine notoriéé) a permis à plusieurs de suivre le cours des événements, et m’a permis en un premier temps de faire de la propagande anti-gouvernementale, et un second temps d’organiser les manifs à Tunis, du 25/12/2010 et celle du 27/12/2010, ou j’ai dû balancer de faux documents de l’UGTT (syndicat) appelant à manifester et à la grève. Puis avec Slim Amamou, on a eu l’idée de faire un "harcélement" sur les channels de Anonymous pour les inciter à faire une opération spéciale en Tunisie, ce qui a marché. Arrêté le 06/01/2011 au ministère de l’Intérieur, emprisonné le 10/01/2011 pour 5 ans, j’ai été relaché par Ben Ali le soir du 13/01/2011, où j’ai directement participé à l’appel de la grève générale du 14/01/2011 et puis à la manif le lendemain. Aprés, j’ai changé de discours affichant mon soutien au mouvement libertaire et à l’autogestion en tant que mode sociétal souhaité. Depuis je continue le même travail. Ce qui me semble le plus important et intéressant aujourd’hui, c’est de connaître au détail près les conditions sociales du peuple tunisien, de faire un travail de base sur les ouvriers et marginalisés pour commencer à appliquer des expériences d’autogestion et attaquer le capitalisme naissant, de faire des études socio-politiques, anthropologiques et culturelles révolutionnaires, et de penser de nouvelles solutions plus liées à la réalité. Et aussi il me semble important de travailler avec tous les révolutionnaires de tout bord, s’échanger des conseils, aller refaire une même forme de travail réusi ailleurs.

Quelle est la situation économique et politique en Tunisie, un an après la fuite de Ben Ali ?
La situation économique reste fondamentalement la même, un Etat fiscal, une semi-féodalité dans le secteur de l’agriculture, des oligarchies nationales se partageant les grands secteurs de l’artisanat et de l’entrepreunariat (centralisé sur les côtes car toute production est évidemment destinée à se vendre ailleurs), le secteur indistruel étant "loué" ou délaissé pour les capitalistes occidentaux. La situation politique tend vers une partitocratie qui cherche une formulation de la démocratie bourgeoise représentative.

Quelles sont tes craintes par rapport à l’évolution de la société et de l’élection du gouvernement Nahdha ?
Je crains juste que l’ignorance s’installe de manière fondamentale. La politique est appliquée selon le modèle comportemental des hooligans de foot, tandisque les rapports de production ne sont toujours pas en train de bouger. Le "mendicisme" qui devient de plus en plus la base de protestation (solution facile pour les partis n’ayant pu accéder au pouvoir) réconforte l’attachement à l’Etat grand et suprême fournisseur de solutions de vie. Il est important d’impliquer les gens pour qu’ils récupèrent leurs droits au lieu de les mendier. Quant au gouvernement Nahdha, il ne suscite rien de vraiment spécial pour moi, vu que d’ores et déjà tous les partis sont économiquement libéraux et fondamentalement autoritaires. La Nahdha, par sa continuation de la politique des "colonisés par intérim" ne pourra pas toucher aux "privilèges bourgeois", bien au contraire elle les protégera pour avoir sa bonne note, et des états occidentaux, et des oligarchies monétaires tunisiennes.

Y a-t-il encore des luttes sociales, syndicales en Tunisie ? Quelles sont les perspectives pour un mouvement anarchiste ou syndicaliste révolutionnaire ?
Les luttes sociales n’ont pas cessé, elles sont juste en train de se répéter sans but précis, mis à part protester en soi et l’utilisation par des partis de ces protestations pour des fins politiques, et par d’autres pour des fins de "show du misérisme". Cependant il y a des lieux où la lutte est encore plus pensée et radicale, comme à Gafsa ou Manzel Bouazyene, ou Jebeniana. Pour ce qui est du syndical, le problème est dans la rupture organique entre "syndicalistes de base" et "syndicalistes officiels", rupture qui a un peu disparu du 08/01/2011 jusqu’au 27/02/2011 et qui a repris aprés. Les syndicalistes de base n’ont aucune influence sur leurs supérieurs, le contraire n’est pas vrai cependant. Il y en a pleins qui font du bon travail, mais le mouvement ouvrier actuellement sombre dans des petites demandes sans toucher aux fonds des problèmes. A mon avis, il est temps de se joindre aux ouvriers , de travailler avec eux, de former un réseau de syndicalistes de base capables de lever le véritable problème de l’exploitation.

Quels sont tes projets militants ?
Ce que je compte effectuer, c’est trois projets : l’un de caractère intellectuel qui comporte un journal humouristique anti-autoritaire, le travail avec de nouveaux musiciens jeunes pour créer une musique contestataire populaire (au vrai sens du terme), le travail de recherche et d’études via un centre d’études sociales. Le second projet étant de participer à instaurer la première expérience autogestionnaire réfléchie dans des usines et des champs. Le troisième est la mise en place d’un groupe "anti-salaf" qui aura pour première tâche de se manifester et faire le "show d’existence" à chaque fois que les salafs se manifestent pour faire leur show d’existence. Ce sont mes projets pour l’année 2012 et je compte bien y avancer.

 

Source : Groupe Regard Noir (Paris) de la Federation Anarchiste

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15 février 2012 3 15 /02 /février /2012 01:36

Le juralib publie depuis le 24 janvier 2012 des chroniques sur l'insurrection grecque. Voici la dernière :     (Vous trouverez également à la suite de l'article, des liens vers les précédentes chroniques)

 

 

[Chroniques grecques] N° 8 : La conscience révolutionnaire en gestation

 

Il n’y aura pas eu de deuxième soir d’insurrection à Athènes, de nombreuses petites manifestations ont eu lieu dans la plupart des villes, des attaques de banques, des occupations d’hôtels de ville, des procès en accéléré (on dénombre 70 arrestations au total), mais la capitale connaîtra la terreur répressive : les migrants coursés dans les rues par les flics un peu partout, des arrestations sans aucun prétexte, des perquisitions, un quadrillage sévère autour d’Exarchia avec des coups de tension (un bâtiment a cramé sur la bordure pour les tenir en respect). La moindre tentative de rassemblement a donné lieu à des arrestations, tandis que la ville « panse ses plaies » comme aime à dire la démocratie bourgeoise : des bâtiments fumaient encore en journée, avec plusieurs brigades de pompiers qui parvenaient enfin à maîtriser le « sinistre », et c’est le recyclage des traces de combat. Quelques graffitis anarchistes révolutionnaires effacés, les ruines de bâtiments incendiés déblayés et protégés par les flics, les banques défoncées protégées également avec la construction de nouvelles palissades en tôle pour les bâtiments définitivement détruits (banques essentiellement), les entassements de matériaux de barricades et des bouts de marbre-pavés dans des bennes, etc.

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Les gens se promènent : les bourgeois cachés apeurés dans leurs chambres toute la nuit sortent avec une violente insolence sous la protection policière à s’indigner en gloussant avec quelques photos des ruines des combats de la veille, des touristes en quête de sensation, et la misère qui reprend ses droits avec les toxicos à moitié morts par terre ou poursuivis en groupes par des flics dans des courses-poursuites au milieu de la circulation, des rafles, et les affamés qui meurent sur le trottoir.

Les centrales syndicales n’auront pas appelé à une nouvelle grève générale ce lundi. Évidence que la grève générale de 48 heures devait commencer aujourd’hui au lendemain de la grande bataille que tous savaient avoir lieu ce dimanche, et non les vendredi et samedi. Trahison. Et les gens qui étaient dans la rue hier soir en prennent conscience.

La conscience de classe. La conscience révolutionnaire. Qui germe, qui fermente, qui se fortifie. Dans les communiqués, les tracts, les affiches, les slogans, sur le terrain. Voilà la grande victoire de la nuit insurrectionnelle du 12 février.

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Les gens se promènent dans la ville en ruine, et parmi eux des camarades combattants prudents et déguisés en citoyen qui jaugent la présence policière et, surtout, beaucoup des gens présents dans les rues cette nuit. Le langage des regards, ceux indignés des bourgeois consommateurs, ceux euphoriques et apeurés des touristes, ceux durs et concentrés des quelques camarades combattants, ceux enfin fiers et pétillants des gens qui ont goûté au combat. Le sentiment collectif de marcher en terrain semi-conquis, en terrain de combat, avec des sourires face aux pompiers et flics, avec la joie face aux banques éventrées et les boutiques de luxe démolies, et la rage contenue face aux grands titres de journaux qui condamnent les « casseurs fous » et justifient leur démocratisme répressif face à cela.

Une conscience révolutionnaire en gestation. Voilà ce qui se passe en ce moment à Athènes comme partout en Grèce. Avec les camarades combattants, nous sommes forcés de rester en retrait aujourd’hui, d’être dispersés et invisibles, enragés de ne continuer directement le combat, mais ce n’est pas pour autant un « petit matin » suivant tristement les faux « grands soirs ». Ce qui se passe en ce moment est le premier déclic qui en amènera encore et encore, jusqu’à devenir un élan irréversible. Les communiqués le montrent, les témoignages, les discussions, la force solidaire d’une poignée de main avec le vendeur du kiosque à journaux ou les vendeurs de matériel de jardin (qui sont les premiers fournisseurs en masques à gaz), les petits commerçants et les barman. Une complicité populaire qui se cherche et se trouve petit à petit. Le sourire en lisant que 68 flics sont à l’hôpital, gravement blessés.

 

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Finalement, à Athènes même, les seuls qui pourront défiler bruyamment dans les rues sans s’en inquiéter sont les staliniens. Différents cortèges de 500 stals défilaient en lignes de petits soldats sans crainte d’une quelconque répression, avec leurs drapeaux rouges, escortés par une simple estafette de flics pour la circulation. Mais ils ne sont que 500, seuls, isolés, les gens détournent à peine le regard, ne les soutiennent pas.

La nuit insurrectionnelle du 12 février fut une étape décisive en cela, une grande victoire pour les anarchistes révolutionnaires et une défaite certaine pour la « démocratie » bourgeoise et les staliniens. Nous avions rapidement parlé du peuple acclamant et applaudissant le cortège de combattants anarchistes montant en renforts sur la zone de front au Parlement au tout début de la bataille, mais il est crucial de bien comprendre ce que signifie cela. Et nous choisissons pour illustrer cette phase décisive, peut être loin encore d’être générale et consciente mais effectivement en gestation, de diffuser ce texte très important qui circule sur Indymedia Athens, écrit par un syndicaliste de Syriza (gauche classique) qui a pris le courage de le rédiger avec rigueur et de le publier sur Indymedia (les camarades l’ont d’ailleurs mis en une). Nous en proposons la meilleure traduction possible (voici la version grecque) :

[À préciser que la place Syntagma est la grande place centrale d'Athènes devant le Parlement et que le rassemblement devant ce dernier était appelé partout et officiellement à partir de 18h.]

LA PREMIÈRE GRANDE VICTOIRE DES ANARCHISTES ET LE PRISME DÉFORMANT DES MÉDIAS
 

Hier, c’était une défaite de la démocratie bourgeoise à bien des égards. Nous n’insisterons pas sur le fait que le gouvernement a nommé un banquier comme Premier ministre sans être élu par le peuple. Ni que la partie qui l’a nommé Premier ministre a déjà perdu sa majorité parlementaire (le début d’une déclaration) et gouverne encore.
 

Mais je ne peux pas fermer les yeux sur le fait que, dès le début de la protestation pandémie en mai dernier, hier les gens ont choisi comme leurs protecteurs non ceux qui leur demandent de payer pour cela et qui sont réglementées par la loi, mais les anarchistes. Ni en être surpris. Ne fermez pas vos yeux quand je vois et quand j’ai lu que ce qui restait du grand rassemblement d’hier et de la foule sont les cendres des bâtiments et des banques.
 

Permettez-moi être plus précis. Hier après-midi, contrairement à toutes les dizaines de manifestations et grèves générales dans les 10 derniers mois, tout le monde s’est rassemblé à la place Syntagma deux heures avant l’appel. Alors que d’autres fois l’appel était à 17h et la plupart venaient à partir de 18h, c’était le seul endroit à être bondé dès 17h seulement. À 17h pas sonnée dans la place Syntagma ou dans les rues environnantes, il y avait déjà quelques milliers de gens venant de Omonia et de l’Acropole et du monde s’amassait constamment à la place Omonia, et à la station de métro Monastiraki et l’Acropole (un autre signe clair est que le gouvernement craignait la réaction des gens et je pensais désespérément à l’accès difficile pour les gens, que même s’ils avaient déjà fermé les stations de métro Syntagma, Evangelismos Université et, suivant des ordres injustifiables ont fermé la station de métro Acropole et que l’accès devenait donc encore plus difficile !).
 

Dès 17h donc, les choses étaient belles, pacifiques et pourrait-on dire que la démocratie est célébrée dans toute sa splendeur. Mais, tout à fait ouvertement et sans provocation, les forces de répression ont commencé à lancer des produits chimiques dans la foule, sans distinction, afin de provoquer la dispersion avant même que la manifestation ait atteint le pic d’affluence. Il n’est pas un hasard que les perroquets de la chaîne Sky ont rapporté que le monde ne va pas à Syntagma alors qu’il n’était pas encore 18h. La tentative de terroriser les médias électroniques et les journaux ont commencé il y a deux jours avec assez de téléviseur pour regarder quelqu’un ou voir les gros titres dans les tribunes. Les journaux Glezos et Theodorakis étaient seulement le nom de famille de ceux qui ont accepté des exemples de produits chimiques, mais des milliers de gens savent comment parler de la sensation d’étouffement mieux que tout le monde.

Et puis l’inattendu s’est produit. Un groupe vêtu de noir, de l’Université a commencé à crier des slogans et en pointant l’endroit où la police anti-émeute expulsait par elle tout le monde. Les gens, de côté, se mirent à applaudir, les gens criaient « bravo », « eux gamiste », « jusqu’à la victoire » et des trucs comme ça et on entendait les anarchistes nous crier de « nous rejoindre ». En effet, lorsque le peuple entier vient pour applaudir, vos stands de journaux ne peut être poursuivis avec une vigueur renouvelée depuis le début de ce que vous vouliez faire. La même chose s’est produite lorsque la police, après de nouvelles attaques de produits chimiques anti-émeute contre les gens craintifs, et que les gens tombaient (et les témoins de la foule et d’ambulances ou de scooters près des ambulances réunis sont ceux qui ont survécu à l’attaque). Et le summum de cette situation s’est passée quand l’incendie du Starbucks  a commencé. Une salve d’applaudissements et des acclamations de Klathmonos, la place de l’Université est remplie sans plus d’espace. Catastrophes dans le monde des banques, pour ceux qui n’ont pas activement participé aux batailles, le battement rythmé des places a fait assez de bruit pour qu’ils disent que 50 ou 40 masqués ont cassé  le marbre et ont donné les anarchistes comme ceux qui étaient responsables de l’attaque frontale.

Et pas seulement cela. Une fois l’attaque commencée sur les forces de répression à 17h, jusqu’à ce que le slogan monopolisé d’ordinaire par les anarchistes recouvrent les lèvres de milliers de manifestants, le fameux « flics, porcs, assassins » et pas des slogans classiques sur le mémorandum ou sur la politique économique. La colère du peuple pour traiter ceux qui allaient soi-disant les protéger a été débordante. Monastiraki sonnèrent les cloches, toutes les routes sortant de l’Acropole, Athènes, la place Omonia, l’Académie et de Syntagma était pleine de gens qui refusaient de quitter les lieux. D’où en essayant de monter de Monastiraki à Syntagma, vous trouverez des groupes de façade à l’émeute qui ont su éviter le premier coup de pulvérisateur indifféremment utilisé du gaz lacrymogène et des grenades flash-bang. Périodiquement, la police a attaqué les citoyens, puis un nouveau départ de la foule, protégée par les jets de pierres.

Le soir, 23h, plusieurs milliers de personnes étaient encore sur la route. A Amalia, au moins 10 000 personnes laissées sur le chemin de l’avenue quand elle a été contrainte à l’abandon, à nouveau à coups d’attaques chimiques importantes laissant peine à survivre. Sur la place il y avait encore des gens. Dans le Monastiraki, les Jupiter-Delta ont brisé des fenêtres avant de battre la foule. Il y a des vidéos qui affirment et montrent comment ils ont essayé (une fois de plus) à frapper les gens avec leurs machines.

L’aberration incroyable pour la démocratie, cependant, c’est que les gens se tournent maintenant vers les anarchistes pour se protéger. En effet, la grande majorité des gens ne veulent pas et n’ont pas participé à la violence, mais ils acceptent cette violence, car elle les protège. Ce qui montre la première grande victoire des anarchistes et de leur attitude. Leur principal argument était que par des moyens pacifiques nous ne pouvons pas faire quelque chose et que nous devons chercher une collision frontale. Et le slogan « pour foutre le bordel » ne sont pas des anarchistes. Après des dizaines de manifestations pacifiques, après l’attitude de la non-violence et, bien qu’ils savaient que les gens acceptent les produits chimiques, continuent à sortir dans les rues, mais ne se sentent pas capable de gagner dans la république. L’opinion est indifférente aux machinations de l’élite politique et économique qui écrit sur les vieilles chaussures journalistiques. Aucun politicien n’est puni, aucun incident de violence policière n’est puni et même les complices du tueur de Alexis Grigoropoulos sont déjà hors de prison. La poursuite déposée par plus de 100 personnes sur le week-end du 28-29 juin chimique n’a pas encore trouvé son chemin vers la salle d’audience et personne ne se donne jamais de tenir compte des blessures des citoyens innocents qui protestaient pacifiquement. Le peuple n’a plus foi dans les institutions démocratiques parce qu’ils se sentent moqués. Ils ont convoqué des élections afin de faire co-décision, en demandant de ne pas voter sur le protocole et le vote avec une majorité accrue au Parlement du corps que vous ne pouvez pas être réélu et ne représente pas tout le monde (sauf peut-être les membres de la gauche et le Laos).

Et voici venir la responsabilité et le sale rôle joué par les PAME depuis le début de cette histoire de deux ans et demi de protocoles. (Qui, selon les anarchistes, est également confirmé ici, et arrive tout le temps) : toute la nuit dernière centrée sur le vandalisme et les incendies. Distraire le monde de la question principale fait du vote une monstruosité contraire à la Constitution (non je dis ce que cinq professeurs d’université disent). Ils assument le rôle de la terreur pour la « dernière » chance de sauver le pays, une fois de plus. Confondre délibérément la valeur par défaut, qui peut faire tomber la Grèce à la faillite. Connectez-vous à la sortie par défaut de la zone euro, des choses que même les Varoufakis (et pas un économiste de gauche) condamnent comme irréalistes et faux. Et en signe de grande protestation hier, ne pas diriger les caméras vers le peuple parmi les milliers de personnes qui s’étaient répandues dans la ville, mais à travers les bâtiments incendiés.

Il y eut beaucoup de discussions sur les bâtiments de tous les cris kyratsa refroidisseur. Les mêmes canaux ont blâmé lamogia tant que citoyens et membres de la société ont mangé ensemble, et ils savent très bien que dès le début (un début comme celui-ci), personne n’a rien à foutre de l’architecture et de l’urbanisme de la ville (comme en témoigne la construction monstrueuse à Athènes et la fermeture arbitraire des espaces semi-ouvert), invitent les gens à dire « non » aux actes de vandalisme des bâtiments historiques. Les mêmes canaux avec les journalistes incultes de la Plaka [zone historique et vieille ville] ou les dimosiografiskous Sophomoric ont dû être guidés pour découvrir des bâtiments historiques abandonnés, seulement sinon quand ils sont habités par des immigrants et  autre « source de contamination », et dans le reste du temps à faire moko pour faire leur travail dans le lamogia réel succession. À Athènes et autour de la Grèce, des milliers de bâtiments appartenant au gouvernement, aux banques et dévastés de l’Église, et beaucoup d’entre eux sont d’une grande valeur architecturale. Il est temps de dizaines que les propriétaires eux-mêmes sont détruits lentement afin de ne pas devenir cotées et être en mesure de construire un bâtiment. Le dédain des moyens souterrains et bientôt atteint au point d’être à moitié détruits (lentement), tous dôté dangereux et démoli, puis soulevez-blocs.

Des villes entières telles que Patras et d’autres villes démolies durant la nuit pendant la junte et Karamanlis, divers classique et intégré de grande hauteur monstruosité. Les édifices publics sont réalisés avec des concours d’architecture et incomplets évier avec d’autres la gouttière d’abord construit (comme récemment la Tour Hôpital) parce que quelqu’un konomise épaisseur de la vente de la terre ou parce qu’il y avait des actions de soutien appropriées. Les routes sont de nouveaux en miettes. Projets olympiques qui coûtent une fortune encore méprisée à être vendus pour une bouchée de pain sur leur propre terre. Une société qui ignore complètement l’espace bâti découvre maintenant que les anarchistes détruisent des « bâtiments historiques ». Et tout cela enfonça dans l’obscurité le fait que des centaines de milliers de personnes dans la misère ont dit NON aux dirigeants et les bien-nourris.

Pour moi, les fauteurs de troubles ne sont pas les anarchistes ni même le problème. Les plus grands fauteurs de troubles sont les médias et la lentille déformante. S’ils voulaient se concentrer sur la substance il le ferait, ce serait d’augmenter immédiatement les images des attaques des forces de répression. Le ciel serait plein d’hélicoptères qu’ils ne vous montreraient pas les hordes de gens qui luttent, pour ftochopoiithoun de ne pas satisfaire le souhait de la grande entreprise qui seront les seuls gagnants de la descente des salaires.

La distorsion de la réalité, le seul éclairage dans les bâtiments incendiés, les commentaires sclérosés et la honte du bon sens dans les studios de télévision sont la norme. Il occupent actuellement les médias par des hommes d’affaires peu scrupuleux et des politiciens, ou vice versa, ce qui rend leur vérité à eux. L’attaque sur les salaires des pauvres est pour eux l’occasion de profits insensés. Et ils vont jouer toutes leurs cartes afin de ne pas perdre. Et les gens qui sont sensibles aux bâtiments historiques seront assis sur leur canapé et devant leur ordinateur alors que les anarchistes maudits sont ceux qui ont encore une âme et celle de résister.

La différence est que quiconque voit les événements à la télévision, ne sait plus les faits réels. Il vit dans une réalité virtuelle. Celui qui n’a pas été poursuivi par un flic et n’a pas été sauvé par un anarchiste qui a jeté une pierre, ne sait pas ce qu’est un flic. Celui qui ne se relève pas d’une attaque de produits chimiques et n’a pas été secouru par des vêtements noirs révolutionnaires recouverts de malox (même trompé ou stupide si vous voulez) ne sait pas ce que cela signifie la solidarité. Les anarchistes dans la solidarité et les réseaux de soutien sont ceux qui se préparent pour les jours de la faillite, ce qui sera fait avant d’avoir décidé que de leurs propres intérêts. Ils font de l’auto-organisation des collectifs et des réseaux de soutien leur arme. Vous aurez simplement à regarder l’écran et secouer votre doigt et vous croyez ressentir la faim de Olga qui tremble quand ils disent que les anarchistes, les gauchistes blêmes, SYRIZA, la « colère », l’âne volant, ne sont pas tous ceux d’entre eux qui vont vous voler quatre décennies de vie.

Mon cher, allez sur la route pour voir la réalité, fermez les téléviseurs et goûtez aux lacrymogènes. Recherchez une information alternative avec les médias indépendants et les publications sur Internet et pensez un peu au-delà à la fois de l’ »évident ». Ensuite, vous pourrez peut-être faire pression sur leurs dirigeants afin de créer un ministère pour protéger le citoyen et non pas une pâle imitation d’une démocratie chancelante, est réel et vos représentants.

Alors peut-être vous avez raison de vous en remettre aux anarchistes, mais pas maintenant.

P.-S. 1 : Je ne suis ni un anarchiste, ni « anarchiste », je n’ai jamais jeté de pierre. Mais les gens qui les mettent directement comme mes ennemis sont ceux qui protègent ceux qui veulent travailler comme esclave et d’être payé comme un esclave et désinformer les gens que j’aime les transformer en TV-niais et pas raciste dans cette course, même temporairement, est le plus proche et chaque calé mon chaque ellinara. Et oui, je suis désolé pour les bâtiments qui ont été perdus, qui a couru dans l’architecture des conférences longtemps avant découvert le nom de l’trembler Ziller, mais je ne suis pas désolé de sacrifier l’Acropole plutôt que la vie de toute la dignité humaine. Ces bâtiments, avec de l’argent, seront reconstruits en six mois. Tandis que les vies de millions de personnes prendront des années et des années à se reconstruire.

P.-S. 2 : le PAME, et par la suite le Parti communiste, hier, a perdu une belle occasion de démontrer sa capacité à mener la bataille contre le pouvoir capitaliste de la ploutocratie qui se plaint sans cesse. Alors il a dit qu’il atteindrait la Chambre en aucune façon, juste au vu des difficultés et rejoint l’arrière avec larmes (bien que le peuple était allé du côté de l’Université) et même l’ordre très coordonné chez eux de reculer a provoqué une pirouette que même l’armée grecque envie. Ils raillent ceux qui étaient dans l’avant-garde alors qu’ils reculaient avant même de commencer à défiler.

P.-S. 3 : À ceux qui se rappellent soudain que des emplois sont perdus à partir des magasins brûlés, vous oubliez que tous les mois des dizaines de milliers d’emplois sont perdus et que le chômage a dépassé le million pendant ces derniers mois.

Mardi 14 février 2012.

[Chroniques grecques] N° 7 : L’insurrection dans toute la Grèce

[Chroniques grecques] N° 6 : L’insurrection

[Chroniques grecques] N° 5 : Vers « l’explosion »

[Chroniques grecques] N° 4 : Sous l’occupation, des lignes de front

[Chroniques grecques] N° 3 : Où, quand et comment naît la rupture ?

[Chroniques grecques] N° 2 : De la ligne de front

Chroniques du présent en devenir – Grèce, janvier 2012

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12 février 2012 7 12 /02 /février /2012 19:37

 Á¿ÃÀ±¸¿ύ½ ½± ´¹±»ύÿŽ Ä·½ Ãųºέ½ÄÁÉ÷ ÃÄ¿ £ύ½Ä±³¼± :  έı¾±½ ¼¿»όÄ¿Æ Ãµ ±ÃÄŽ¿¼¹ºό ÆÅ»άº¹¿ ÃÄ·½ À»±ϊ½ή

Suite au nouveau plan de rigueur voté ce week end au parlement grec, qui n'a pour but que de faire les poches du peuple laborieux pour continuer d'engraisser ces porcs de la finance, des émeutes ont de nouveau éclatées ce dimanche entre les manifestant.e.s et les forces de l'ordre.

Deux sites diffusent en direct les images devant le parlement grec, sous deux angles différents. N pouvant les afficher directement ici, voici les liens :

 

http://www.star.gr/ellada_kosmos/130375 

 

http://kanalia.eu/player/flash/sintagma.htm

 

 

Un aperçu de cette fin d'apres midi place Syntagma à Athènes :

 

Le figaro ce dimanche soir 12/02/12 à propos du plan d'austérité grec :

La potion amère que doit s'infliger la Grèce prévoit des privatisations, une baisse de 22% du salaire minimum. Et l'embauche de nouveaux inspecteurs des impôts pour lutter contre la fraude fiscale.

Pour recevoir une nouvelle aide de l'Union européenne et du Fonds monétaire international, le parlement grec doit adopter une nouvelle batterie de mesures de rigueur. Depuis le début de la crise en septembre 2009, l'addition des plans d'austérité que s'inflige Athènes dans l'urgence dépasse les 169 milliards d'euros. Certaines sont nouvelles, d'autres ont déjà été votées mais n'ont pas été appliquées correctement. État des lieux.

Flexibiliser le marché du travail

• Pour enrayer la chute du chômage et améliorer la compétitivité de la Grèce, l'Union européenne et le Fonds monétaire international exigent une baisse de 22% du salaire minimum. Pour les moins de 25 ans, la baisse sera de 32%. Le coût du travail doit baisser, de façon globale, de 15% d'ici 2015.

• Suppression des hausses de salaire automatiques, notamment celles engendrées par l'ancienneté.

Économies dans le budget de l'État

• Réduction des frais de dépense des médicaments, pour 1,076 milliard d'euros. Le système de santé grec est très largement déficitaire, une réforme est en coursdepuis 2010.

• Baisse du budget de la Défense de 300 millions d'euros. Les dépenses militaires de la Grèce s'élèvent à 4,03% de la richesse nationale, contre 2,43% pour la France.

• Suppression de 500 postes de maires. Une réforme des collectivités territoriales a été adoptée fin mai 2010 et a déjà permis de réduire d'un quart le coût de l'administration territoriale.

• Réduction de 10% des salaires des fonctionnaires bénéficiant de régimes spéciaux. Dès le printemps 2010, les salariés du public ont subi des baisses de salaire.

• Le gouvernement grec doit encore trouver 300 millions d'euros d'économie. Il s'agit de combler le trou provoqué par l'abandon cette semaine de la baisse de certaines pensions retraites, notamment des plus pauvres.

Renforcer le fisc

• La Grèce doit adopter une réforme d'ampleur des services des impôts. Elle va notamment recruter de nouveaux contrôleurs, multiplier les vérifications fiscales, informatiser son système de collecte. Un plan anti-corruption sera mis en place cette année. La fraude fiscale est estimée à 13 milliards d'euros.

Poursuite du programme de privatisations

• La Grèce doit vendre, durant la première moitié de 2012 quatre entreprises d'État (gaz, eau, jeux, pétrole). Gain attendu: un peu moins de 4,5 milliards d'euros. Le gouvernement a pris du retard sur son plan de privatisation, ne collectant que 1,3 milliard d'euros en 2011, pour un objectif de cinq milliards.

Fonction publique

• Athènes va placer 15.000 fonctionnaires dans une «réserve de main-d'oeuvre». Ils seront payés à 60% de leurs salaires. Une mesure similaire avait été adoptée en octobre dernier, mais mal mise en place d'après les observateurs. En Grèce, un salarié sur cinq est fonctionnaire.

Un cocktail molotov explose sur des policiers à Athènes, dimanche.

(ci-dessus; des jets de cocktails molotov sur les forces de l'ordre devant le parlement)

 


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30 décembre 2011 5 30 /12 /décembre /2011 02:27

Toujours dans un soucis de porter la voix des manifestants syriens hors des frontières syriennes, contre la volonté du régime des Assad de vouloir faire taire ces voix qui s’élèvent contre la dictature et l’oppression, nous proposons deux compilations de chants révolutionnaires syriens; l’occasion d’entendre leurs messages, leurs aspirations, leurs motivations et leurs réponses aux mensonges du pouvoir en place.

 

 

00:00 chants à Hama
Plusieurs chants à Hama, appelant à la chute du régime de Bachar Al-Assad.

04:57 « Le cœur des soldats est mort »
Chant qui s’adresse aux membres de l’armée syrienne qui tire sur les manifestants pacifiques, en appelant à leur fierté et leur bravoure, et en leur rappelant qu’ils sont là pour protéger le peuple et non pas lui tirer dessus.

06:33 « A flots, les larmes coulent à flots »
Chant sur les martyrs de la Révolution syrienne, d’où qu’ils soient de Syrie. En même temps qu’ils pleurent la mort de leurs compatriotes, les manifestants affirment leur détermination à ne plus vouloir vivre sous l’humiliation, et à préférer la mort. A la fin du chant, les manifestants scandent : « On ne s’inclinera pas, vous n’avez qu’à ramener les chars et les mortiers !! »

10:40 « Votre silence nous tue »
Face à un régime sans foi ni loi, et qui n’hésite pas à envoyer l’armée contre la population, les syriens jugent le silence ( des pays occidentaux, des pays arabes, de la Turquie, des syriens proches du régime) comme étant une complicité dans le massacre des civils qui a lieu.

12:35 « Que chute ce régime et que chute le parti Baath »
Appels à la chute du régime en place et du parti Baath, pour ses crimes et ses mensonges sur des réformes inexistantes.

17:05 « Tu as commencé président et tu finiras éboueur ! »
Les manifestants disent ne plus avoir peur des chars et des avions militaires du régime de Bachar Al-Assad, et qu’ils continueront à manifester, matin et soir pour mener à bien leur révolution pacifique.

 

 

00:00 « Les jours de Bachar sont comptés »

01:10 « Ô Syrie bienfaisante ! Ton nom est cher à mon cœur »
Plusieurs villes syriennes sont passées en revue en faisant leur éloge pour dire l’amour des syriens pour leur pays. La manifestation a eu lieu pendant une coupure d’électricité, mais ceci n’a pas empêché les manifestants de protester contre le régime en place.

04:11 « Ce brun à la peau foncée »
Chanson pour une victime du régime syrien, Ahmad Khalaf.

05:57 « Je sors manifester avec ma conscience entre mes mains, et si je te reviens maman martyr, ne pleure pas sur moi ! »
Un autre chant où les syriens montrent leur détermination à mener leur révolution jusqu’au bout, même si pour eux, manifester équivaut à risquer leur vie. Ils en profitent pour répondre aux mensonges du régime sur les manifestants.

09:19 « Homs est un paradis ! »
Chant d’amour pour leur pays, et aussi pour la ville de Homs qu’ils considèrent être un paradis en dépit des massacres qui y ont lieu. Les manifestants cherchent ainsi à dire au régime qu’ils ne délaisseront pas leur révolution par amour pour Homs. Ils n’ont plus peur.

12:12 Devant les chars
Illustration parfaite de la chute du mur de la peur chez les syriens, les manifestants sont partis en face de l’armée pour crier leurs slogans appelant à l’exécution de Bachar Al-Assad.

13:43 « Dégage Bachar et dis lui : la mort plutôt que l’humiliation »

17:43 « Il n’a pas le droit »
Comment imaginer tout ce que ce régime est prêt à faire pour ne pas répondre aux aspirations du peuple syrien ?

19:10 « On va dégager Bachar à coup de pompes dans le cul »

20:39 « Décorez la place, car la place est à nous »
Les manifestants réclament leur droits légitimes face à un pouvoir qui a pris possession de la Syrie et de ses richesses.

22:36 « Envolé le Kadhafi, et ton tour est venu girafe ! »
Chant qui prévoit à Bachar, une fin similaire à celle de Kadhafi.

Source: Syrianfacts

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28 décembre 2011 3 28 /12 /décembre /2011 21:25

Ce 28 décembre, s'est déroulé une manifestation d'étudiant.e.s dans la ville d'Alep, en Syrie, en solidarité avec la ville de Homs et pour dénonçer le régime criminel de Bachar-Al-Assad. Elle a regroupé environ 70.000 personnes. 

 

 

Elle fait écho à la féroce répression qui a touché les manifestant.e.s de la ville de Hama hier :

 


 

Selon des vidéos amateurs, des tanks se seraient retirés de la ville de Homs avant l'arrivée des observateurs de la ligue arabe ce mardi 27 décembre.

Comme on peut le voir dans cette vidéo amateur, les chars ouvraient encore le feu dans le quartier de Baba-Amro ce lundi 26 décembre :

 

 

 

 

Une trentaine de personnes auraient trouvé la mort ce lundi 26 décembre dans cette ville.

Les images de cette vidéo choc (déconseillé aux mineurs et personnes sensibles) montre la brutalité du régime syrien de Bachar-Al-Assad. Des rues entièrements dévastées, avec des cadavres qui jonchent les rues, des immeubles détruits. La population est sous le choc, mais cela n'entame en rien la volonté du peuple syrien d'en finir avec ce régime assassin.

Plusieurs habitant.e.s ont envoyé.e.s des appels à l'aide sur le net. Des manifestations se tiennent toujours dans cette ville, bastion de la révolution syrienne.

 

Attention, vidéo choquante! Déconseillé aux mineur.e.s et personnes fragiles:

 

 

 

 

Solidarité avec le peuple syrien en lutte!

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18 décembre 2011 7 18 /12 /décembre /2011 01:02

Mise à jour 17/12 22:30 GMT:

Manifestation à Aktau, tir à nouveau entendu dans Zhanaozen et une bataille fait rage dans les Shtepe

 

À partir de 3Min40Sec on entend les tirs de la police

 

Zhanaozen est complètement bloqué

La commission du gouvernement a passé toute la journée sur ses investigations à travers Zhanaozen. Les arrestations en masse des participants à des manifestations d'hier sont en cours et il ya des tentatives pour identifier ceux qui ont organisé le désordre. Beaucoup de dirigeants et de militants bien connus sont dans la clandestinité, les jeunes travailleurs continuent à résister. Les forces de police criminelles chargent en masse, les gens sont arrêtés dans les rues et pris à des «centres de filtration".Selon les travailleurs, désarmé les travailleurs du pétrole frappant, jusqu'à 1500 se sont réunis de nouveau dans le centre-ville, mais vers le soir ont été à nouveau forcés de quitter les bords de la ville. La ville est pleine de troupes internes, des véhicules blindés et des policiers.

Malgré cela, en dehors des travailleurs du pétrole, parents et sympathisants sont également dans les rues à la recherche d'leurs proches, dont beaucoup sont disparus. Les autorités refusent de remettre les corps des morts, et les hôpitaux dans Zhanaozen et Aktau débordent de personnes blessées dans la fusillade. Il ya beaucoup de clips vidéos montrant cela. Le personnel hospitalier sont en utilisant toutes excuse qu'ils peuvent pour expulser les blessés à pied, mais il ya encore pas assez de lits et les gens sont couchés dans les couloirs.

Selon les représentants des syndicats indépendants, le nombre de morts est compris entre 50 et 70 personnes, et le chiffre sera précisé demain, quand il est prévu d'organiser une réunion pour tous ceux dont les proches ont été tués ou sont disparus.

Le président Nazarbaïev a imposé un état d'urgence dans la ville jusqu'au 5 Janvier. La ville de Zhanaozen s complètement bloqué. Mais à la périphérie et dans les villages périphériques aussi sombre s'installe, vous pouvez entendre le bruit des fusillades et des explosions de grenades. Les jeunes travailleurs ne sont pas prêts à renoncer à leur résistance. Les témoins sont essayant de filmer ces «opérations spéciales» sur leurs appareils mobiles. Dans la ville, comme avant, les lumières sont éteintes, les communications mobiles sont constamment interrompues, l'internet est bloqué. Malgré le fait que le centre est dans le contrôle des troupes, toutes les stations de pompage d'huile de «OzenMunaiGaz" ne travaillent pas.

Le village de Shetpe en flammes

Les combats ont fait rage dans Shepte pendant des heures, même si elles ont envoyé un autre cinq bus de troupes spéciales! Les habitants ont complètement déchiré la voie ferrée, arrêté deux trains de voyageurs, bloquant complètement la communication ferroviaire et ont mis le feu aux wagons. Il n'y a pas plus de liens avec le village, ni avec Zhetybai, où il y avait aussi une bataille plus tôt aujourd'hui. Les représentants du syndicat indépendant de Aktau tentent d'y aller pour découvrir la situation.

Selon des sympathisants au sein de la force de l'armée / police, en plus de l'avion 7 total des troupes anti-émeute déjà à Aktau, un autre 3 sont sur leur chemin. Il vient d'être annoncé que le Bélarus est l'envoi de certains de ses troupes spéciales. La police anti-émeute ont été donnés la liberté d'action, qui est de tirer sur quiconque qu'ils pensent nécessaires, y compris les femmes enceintes et les enfants. Ils rapportent également que dans une couple de semaines, ils vont commencer l'exécution de certains des militants plus dangereux pour le régime d'Almaty - sous le prétexte que des terroristes de tir.

Un certain nombre de journalistes russes et étrangers ont maintenant rendu à Aktau, et on espère qu'ils seront en mesure de s'emparer de la nécessaire photos, vidéos et passer sur la preuve. Nous allons continuer à suivre les événements et rester en contact avec les militants ouvriers et des syndicats indépendants dans la région.

(Mauvaise traduction, veuillez m'excuser, de l'anglais du site Socialist World)

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17 décembre 2011 6 17 /12 /décembre /2011 21:47

 

 

Le président du Kazakhstan a décrété d’état d’urgence et instauré le couvre-feu samedi à Janaozen, une ville de l’ouest de cette ancienne république soviétique d’Asie centrale où des émeutes ont fait la veille au moins 11 morts, beaucoup plus selon l’opposition.

Samedi soir, un site internet d’opposition, socdeistvie.info, a affirmé que des tirs en rafales étaient entendus dans la ville, ainsi que dans une localité des environs, Chepti, dont les habitants auraient "arrêté deux trains et commencé de brûler les wagons".

Dans une video, présentée comme étant celle d’une conversation par téléphone avec un habitant, et entrecoupée de bruits de tirs, un homme s’exprime alternativement en russe et en kazakh. "Les gens ont été forcés à rentrer chez eux. Il y a encore quelques foyers, les gars combattent encore un peu", dit-il. Il n’était pas possible de vérifier cette information dans l’immédiat, les communications étant coupées avec Janaozen.

Etat d'urgence et couvre-feu

Dans un décret publié plus tôt dans la journée, le président Noursoultan Nazarbaïev a instauré l’état d’urgence et le couvre-feu dans la ville jusqu’au 5 janvier "à la suite des troubles massifs à l’ordre public le 16 décembre". Le président Nazarbaev, qui dirige d’une main de fer depuis l’époque soviétique ce pays riche en ressources minérales et en hydrocarbures, et considéré jusqu’à présent comme le plus stable de la région, a affirmé dans une déclaration également publiée samedi que la situation était "sous contrôle".

Un porte-parole du Parquet général kazakh a cependant indiqué que la situation s’était également tendue dans une autre ville de l’ouest du pays, Aktaou. "Il y a eu hier (vendredi) certains troubles à Aktaou, des gens se sont rassemblés, mais après l’intervention du procureur et de la direction de la police de la ville, ils se sont dispersés", a dit ce porte-parole, Nourdaoulet Souindikov, cité par Interfax.

Dans un communiqué, l’ONG de défense des droits de l’Homme Human Rights Watch a affirmé de son côté qu’une centaine de personnes avaient été arrêtées dans cette ville, puis libérées dans la nuit. D’autres informations du site socdeistvie.info ont fait état samedi d’un nouveau rassemblement d’un millier de personnes dans cette ville, sans qu’il soit possible de vérifier dans l’immédiat.

Aucun trouble toléré

Le président Nazarbaïev a souligné dans sa déclaration qu’il ne tolèrerait aucun trouble dans le pays. "L’Etat empêchera dans toute la rigueur de la loi toute tentative de nuire à la tranquillité et à la sécurité de nos citoyens", a-t-il déclaré, "les coupables seront punis".

Vendredi, de violents heurts impliquant apparemment des milliers de grévistes du secteur pétrolier réclamant des hausses de salaires, et qui s’en étaient pris aux préparatifs de l’anniversaire de l’indépendance du Kazakhstan sur la place centrale de Janaozen, ont provoqué la mort de 11 personnes après l’intervention des forces de l’ordre.

Plusieurs grèves ont eu lieu ces derniers mois dans cette région qui regorge de pétrole, située sur la rive orientale de la mer Caspienne.
Selon plusieurs médias d’opposition, des manifestants employés de la société pétrolière Ozemunaigaz s’en sont pris à la tribune montée à l’occasion des festivités, après quoi les forces de l’ordre ont chargé et ouvert le feu.

11 morts et 86 blessés

Le Parquet général kazakh a cependant fait état samedi d’un dernier bilan officiel de 11 morts, 86 blessés dont 6 policiers, et 70 personnes interpellées. Le représentant du Parquet, dans un communiqué, a affirmé que les troubles avaient été organisés par des "voyous" qui "se cachaient derrière les grévistes". Selon lui, les forces de police ont été contraintes de faire usage de leurs armes après avoir essuyé "des coups de feu de la part des participants des troubles".

Des informations diffusées par des ONG russes de défense des droits de l’homme et l’opposition kazakhe, qui ne donnent pas de sources, font pour leur part état de "plusieurs dizaines de morts". Des témoignages diffusés par la chaîne de télévision indépendante kazakh K+, basée au Kirghizstan voisin, ont fait état d’une cinquantaine de morts et de l’emploi d’armes automatiques contre la foule.

(Source: Le reveil)

 


image:http://assets.branchez-vous.net/admin/images/matin/greve.jpg

 

L'état d'urgence a été déclaré samedi à Zhanaozen, au Kazakhstan, alors que des affrontements entre des citoyens et des policiers ont fait 11 morts.

Un couvre-feu a également été instauré à la suite des événements, selon BBC.

Des grévistes manifestaient vendredi dans le centre-ville de Zhanaozen quand les policiers ont tenté de mettre fin au rassemblement. Les protestataires étaient des travailleurs du milieu pétrolier demandant une augmentation de salaire. Un affrontement violent a alors éclaté entre les manifestants et les policiers.

En plus du couvre-feu, les citoyens doivent respecter l'interdiction de rassemblement qui est en vigueur pour les 20 prochains jours. Des vols ont d'ailleurs été annulés.

(Source: Branchezvous.com)

 

Voir aussi cette vidéo de la BBC ou l'on peut voir l'immense déploiement policier

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17 décembre 2011 6 17 /12 /décembre /2011 00:30

Via le juralib :

 

Émeute d’ouvriers au Kazakhstan

Dans la ville kazakhe, Janaozen a lieu la révolte des ouvriers [travaillant dans le secteur pétrolier, NdT]. Il est rapporté que la cause de l’agitation est le licenciement de plus de 1000 travailleurs. Au milieu d’un rassemblement, la foule a été délibérément percutée par un véhicule de police. En réponse, la foule a renversé le véhicule de police, après quoi les manifestants ont mis le feu à un bus policier. Après un certain temps, l’armée intérieure se concentre sur la place où a lieu la manifestation. 70 personnes sont tuées, dont trois policiers, plus de 500 personnes sont blessées. Selon certaines sources, la population locale rejoint les ouvriers rebelles.

http://pix.toile-libre.org/upload/original/1324076247.jpg

Dans la ville d’Aktau, sur la place centrale, des centaines de personnes se sont rassemblées pour soutenir les habitants de Janaozen. Toutes les villes voisines, elles aussi, commencent à bouger. Les protestations ont lieu dans toute la région de Manguistaou. En Janaozen, la production de pétrole est complètement arrêtée : ainsi, les travailleurs qui n’ont pas participé à la grève, expriment leur solidarité aux grévistes. Toutes les entreprises du secteur d’exploitation et de raffinage du pétrole de la région Manguistaou entament leur grève. Par solidarité, les travailleurs d’autres entreprises, non liées à la production de pétrole, arrêtent de travailler. La grève générale commence.

Nouvelles mises à jour sont ici [en russe] : http://www.guljan.org/

Janaozen c’est la région d’Uzen Nouvelle, dans laquelle,  du 17 au 28 juin 1989, des affrontements interethniques ont éclatés, c’était l’un des précurseurs  de désintégration de l’URSS. La majorité de la population de la ville appartient au groupe ethnique d’Adaytsy, un des groupes ethniques les plus rebelles au sein du peuple kazakh. À l’époque, en 1989, ont eu lieu des affrontements entre les Adaytsy et les Caucasiens, et, selon certaines estimations, 25’000 Caucasiens ont fuit la ville.

Heureusement, maintenant, il n’y a pas de traces d’un conflit ethnique, le conflit actuel a le caractère social et de classe. Mais le fait que les émeutes d’ouvriers ont commencé dans la ville peuplée majoritairement par Adaytsy ce n’est le hasard. D’autre part, parmi les travailleurs, il y a certainement des ressortissants de différentes régions du Kazakhstan.

Sources d’information :
http://shraibman.livejournal.com/
http://grani.ru/Politics/World/m.194138.html

Publié sur http://mpst.anho.org/novosti/rabochiy-bunt-v-kazahstane/ le 17 décembre 2012.

Vidéo (début des protestations) :
http://www.youtube.com/watch?v=y4De4CSEvAU&feature=youtu.be

Merci au juralib pour cette info

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